Article: Les caractéristiques d’un bon coach.
Si vous êtes joueur ou que vous l’avait été, vous avez sûrement dû avoir des entraîneurs qui vous ont plus marqué que d’autres. Que cela soit dans leurs investissements, leurs gestions ou encore dans d’autres domaines. Si c’est le cas, ce n’est pas anodin. Tout le monde peut se prétendre coach mais quelles sont réellement les caractéristiques d’un bon coach?
Nous allons à travers cet article concis, donner quelques points et éléments de réponses.
1) La connaissance du terrain.
Un bon coach a un minimum de connaissances concernant le terrain. Par cela, on entend les connaissances techniques et tactiques entre autres. Ces connaissances vont s’acquérir en particulier par la pratique: en étant joueur, on fait face à de nombreuses situations de jeu. Ces dernières contribuent à construire une certaine expérience et connaissance. On peut citer par exemple: le placement, l’anticipation, les choix sur le terrain ou encore le positionnement du corps, la surface du pied à utiliser dans telle ou telle situation. Tous ces points qu’on retrouve au football sont constitués de détails que certains peuvent cerner et d’autres non.
Ces connaissances vont de même s’acquérir en dehors du terrain par de l’analyse, de la lecture, de la discussion ou tout type de forme d’apprentissage. La théorie sera donc complémentaire à la pratique. Il faudra non seulement pratiquer sur soi et sur les autres mais aussi prendre du recul sur ce travail effectué. Tirer des leçons de chaque expérience et se perfectionner pas à pas.
« Savoir » est donc essentiel mais il sera aussi essentiel de « savoir transmettre » et « savoir gérer ».
2) La pédagogie et le relationnel.
Un des points essentiels pour être un bon coach sera la transmission et la communication. L’entraîneur devra être en mesure de transmettre continuellement ses connaissances et ses consignes à ses joueurs. Il devra cependant, être en mesure d’aller à l’essentiel et de se faire entendre. Un bon pédagogue se met à la place de la personne qu’il a en face de lui et réussit à lui enseigner ce dont il a besoin. Il est « écouté » et pas juste « entendu ». Certaines personnes ont énormément de connaissances mais n’arrivent pas à enseigner car ils ne parviennent pas à être concis et à ne pas s’éparpiller. Il est donc possible d’avoir moins de connaissances mais de transmettre beaucoup.
Le coach doit donc se mettre à la place de ses joueurs afin de mieux transmettre et gérer son groupe. Il doit tout particulièrement donner de l’importance à la relation qu’il a avec ses joueurs car ce sont avant tout des hommes qui possèdent des émotions qui vont en quelques sorte conditionner leur niveau de jeu. En effet, un joueur qui est en situation de « confiance » peut réaliser des gestes qu’il ne soupçonne même pas tandis que la situation inverse contraint le joueur à jouer très en deçà de ses capacités.
L’entraineur doit donc prendre en compte cela et tenter de garder tout son groupe concerné. Cela car des joueurs se blessent au fil de la saison, certains peuvent aussi avoir des coups de moins bien. C’est donc très problématique si je n’ai pas de joueurs capables de les remplacer. Il ne faudra donc pas compter sur 11 joueurs mais beaucoup plus. C’est ici qu’intervient la gestion d’un collectif. Gérer les temps de jeu, les humeurs, les égo, la bonne cohésion, etc.
3) La remise en question.
Un bon entraîneur ne reste pas sur ses acquis. Bien qu’il doit être sûr de lui dans sa vision des choses, il doit toujours avoir du recul dans ce qu’il entreprend. Il ne sera pas entêté mais toujours ouvert à la discussion ainsi qu’apte à se remettre en question. Cette remise en question se fait sur ses mauvais choix mais de même sur ses bons choix. Il se demande: qu’est-ce que j’aurais pu améliorer? En terme de tactique, de gestion de mon effectif, de communication, etc.
Il pourra de même prendre des avis extérieurs comme ceux de ses adjoints, ceux de ses joueurs, de même: discuter avec d’autres entraîneurs sur certains points, etc.
Sa remise en question se fait aussi sur son savoir car on ne cesse d’apprendre et les époques évoluent. Le football d’avant n’est pas le football d’aujourd’hui et ne sera pas le football de demain.
De la même façon, l’entraîneur peut très bien avoir une façon de penser pendant des années puis changer de vision avec le temps et devenir encore meilleur. Ce changement passera bien sur par une certaine humilité.
4) L’adaptation.
L’entraîneur devra avoir la qualité de s’adapter à n’importe quelle situation. Cela peut être en terme de composition et de style de jeu premièrement. Selon les joueurs qu’ils possèdent: il ne pourra pas jouer de la même façon. On prend pour exemple un entraîneur qui aime le jeu direct, les coup de pieds arrêtés mais qui possède un effectif avec un déficit physique et des qualités techniques. L’adaptation ici sera de produire un jeu qui correspond à cet effectif: la possession et le jeu au sol par exemple.
À l’inverse, s’il possède un effectif physique mais avec des lacunes techniques: il ne pourra pas produire immédiatement un jeu de possession.
Il pourra les faire évoluer à long terme vers le style de jeu qu’il souhaite mais il devra prendre en compte son effectif de départ afin d’avoir rapidement des résultats et de ne pas frustrer les joueurs.
L’adaptation pourra aussi être individuel, le coach n’aura pas la même approche avec chaque joueur mais s’adaptera avec chacun. Cette adaptation se fait d’abord à l’entraînement: en travaillant régulièrement par poste ou par caractéristiques. Elle se fait de même dans la discussion et le relationnel. On ne va pas communiquer de la même façon avec un joueur introverti qu’avec un joueur extraverti par exemple.
De même l’entraîneur doit pouvoir s’adapter concernant la mentalité et les normes des joueurs qui évoluent au fil des années ou même selon les différents endroits. Et ainsi de suite.
Conclusion:
Le bon entraîneur maîtrise son sujet en ayant les connaissances nécessaires. Il transmet ces connaissances, éduque ses joueurs selon sa vision des choses et prends soin à ne pas seulement avoir des individualités mais un groupe, une équipe. Il est toujours à la recherche du mieux et ne reste pas sur ses acquis ou sa zone de confort. Il est capable de s’adapter aux différentes situations et problématiques rencontrées.
Par Karim THARWAT.